A la conquête de cols du Vercors - 2° édition en une semaine
A la faveur d'échanges de mails, et de message sur Facebook cette semaine, Brigitte organise une sortie dans le Vercors aujourd'hui, afin que je puisse conquérir quelques nouveaux cols.
L'avantage c'est que j'ai la journée pour rouler, alors même si ce n'est pas dans mes habitudes de me rendre à une sortie vélo en voiture, à 6h45, je suis prêt, sur un parking de Besayes afin de profiter d'une belle journée vélo. Cela m'a obligé à me lever à 4h pour partir à 5h, mais qu'importe...
15 minutes avant l'heure de départ prévue (7h), Brigitte se présente. Nous partons immédiatement en direction de Barbières. Nous roulons depuis 5km à peine, quand la bonne première bonne nouvelle de la journée se présente à nous...
Nous allons attaquer le col favori d'Olivier, qui l'a monté 107 fois en 2009... Un record.
La route monte assez tranquillement, mais assez rapidement nous nous apercevons que nous avons bien grimpé. La vue est très belle sur la plaine de Valence au petit matin.
Brigitte pédale en toute sérénité et en toute quiétude. On n'a pas l'impression qu'elle s'emploie...
A 7 kilomètres du sommet, nous recevons un message de Gérard, cyclo bloggueur, que je ne connais que virtuellement, mais qui a déjà rencontré Brigitte... Gérard est à Léoncel, et vient à notre rencontre. Celle-ci aura lieu environ à 2 kilomètres du sommet. Je suis très heureux de faire se connaissance, car malgré les atouts du web, la connaissance "virtuelle" ne fait pas tout.
Gérard ne semble éprouver aucune difficulté à grimper. Mais il se met à notre niveau... en discutant.
C'est ainsi que nous arrivons tranquillement au premier col de la journée : Le Col de Tourniol (FR-26-1145).
Deux plaques commémoratives se trouvent au sommet. Une en mémoire de l'équipage et des passagers du vol Paris-Valence qui s'est écrasé le 10 Avril 1989.
Une autre est apposée en hommage à Jacky RIVAT, immense cycliste de la région, décédé au Février 2010.
Brigitte nous propose maintenant d'aller chercher le col de Bacchus (FR-26-0980a). Arrivant de Léoncel, ce col est très simple à aller chercher. Nous traversons un hameau qui porte bien son nom : La Vacherie.
Ce hameau porte bien son nom... Je crève de la roue arrière, pour la 2° fois en 2 semaines. A y regarder de très près, mon pneu arrière donne des signes de fatigue. Il n'a pas loin de 10000 kms
au compteur. Je décide de le changer, puisque j'en transporte un dans le sac à dos.
Après la réparation, nous décidons que nous nous arrêterons à Léoncel au retour du Col de Bacchus, car Gérard possède une pompe à pieds dans sa voiture... Nous repartons pour atteindre le col rapidement
Sur le retour du col, je constate que Brigitte avait dit vrai concernant les bosses. Dès le 30° kilomètre, nous avons atteint 1000m de dénivelé positif.
Nous sommes donc sur les traces de l'ami Laurent.
Il s'agit maintenant d'aller chercher le col de la Bataille (FR-26-1313). Ce col est actuellement fermé (on ne peut pas passer de l'autre côté) suite à un très gros éboulement cet hiver. Nous sommes à plus de 1000m d'altitude et je trouve qu'il fait encore frais. Je conserve donc mon maillot long.
Après 6 ou 7 kilomètres de montée, nous arrivons au col en passant par un "micro-tunnel".
La vue est resplendissante des 2 côtés. Moi qui suis sujet au vertige, je ne m'approche pas trop du bord, surtout quand Brigitte m'explique que par là il y a des départs de piste de ski.
Nous profitons de la présence de promeneurs pour demander à prendre une photo de notre belle équipe. Ces promeneurs nantais acceptent sans encombre.
Nous repartons rapidement car la journée ne fait que commencé. A 4 kilomètres du sommet, il nous faut prendre à droite pour aller chercher le col du Lion (FR-26-1192). Nous le passerons sans forcer : il est en "cul de sac" et la route qui y arrive est toute plate. Une petite photo souvenir et nous repartons.
La prochaine direction est le col du Bioux (FR-26-0790a). Brigitte n'étant pas très sûre de la route à
emprunter, j'utilise mon magnifique GPS... qui suit bêtement la route principale et nous amène sur Léoncel... Il nous faut donc remonter ce que l'on vient de descendre sur près d'un kilomètre
pour aller rechercher la D748. Gérard, lui souhaite passer ce col en "vrai" c'est à dire en montée. Il continue donc
la route préconisée par le GPS. Nous ferons la jonction au col mais lui aura eu 2kms à 12% à passer. Brigitte n'a pas souhaité intégrer cette partie dans le parcours car il est suffisamment
costaud... Elle a eu raison.
C'est donc par une toute petite route que nous passons ce petit col.
Gérard nous rejoint essoufflé car il a bien tapé dedans pour faire la jonction. Gérard va maintenant rentrer chez lui, et nous nous séparons donc satisfaits du parcours et de cette rencontre.
Nous descendons ves Oriol en Royans, route par laquelle passera la Vercors-Drôme ce Samedi. Avant de rattraper la route principale, nous passons dans de jolis sous-bois.
Après avoir récupéré la D70 (qui va vers Oriol), nous passons à quelques centaines de mètres du Pas de l'Echo (FR-26-0501a) situé sur le GR9. Ne sachant pas la distance exacte qui nous sépare de ce col (moins de 500m à mon sens) et surtout ne connaissant pas le chemin, nous n'allons pas le
chercher. Je laisserai Brigitte y aller en reconnaissance pour savoir s'il se passe uniquement à VTT...
Dans la descente nous remarquons que de nombreuses plaques pleines de gravillons parsèment la route. Nous en alerterons, le soir, les participants à la Vercors Drôme que nous connaissons.
Je ne peux m'empêcher de vous présenter ce panneau marrant...
En cherchant bien
je n'en trouve qu'une
Bon ça c'était pour le compliment... J'en aurai d'autre tout à l'heure mais en sens inverse.
Toujours est il que nous continuons notre route vers Saint-Jean en Royans où nous rencontrons Jef qui est venu à notre rencontre. Je connaissais Jef de la même manière que je connaissais Gérard, c'est à dire par Blog interposé. Petite photo avant une nouvelle pause afin que je cherche de quoi manger... et boire...
La route entre Saint Jean en Royans et Pont en Royans (on rentre dans l'Isère) est bosselée, parfois au soleil, parfois à l'ombre. Il commence à faire assez chaud et l'ombre est la bienvenue.
Nous arrivons à Pont en Royans avec ses maisons suspendues.
Très belle partie de rigolade pour nous faire prendre en photo à 3 par un monsieur "d'un certain âge" qui a du mal avec les technologies modernes mais qui se prête très gentiment à l'exercice.
Après s'être ravitaillé en eau, nous repartons en suivant la route de la vallée de la Bourne.
1 km après la sortie de Pont en Royans, Brigitte me demande si on souhaite aller chercher le col de Mézelier (FR-38-0534). Après un coup d'oeil au GPS qui indique 4.6 km, je me dit que ce serait trop bête de ne pas y aller... Nous ne serons pas déçu du voyage car la pente est plutôt soutenue et le col en plein soleil.
Nous trouvons même des spectatrices concentrées sur le bord de la route...
Je trouve à nouveau un panneau bizarre... Nous est-il destiné ?
Nous profitons de la fontaine au col pour faire le plein d'eau...
... avant de revenir sur nos pas et aller rouler dans les Gorges de la Bourne.
J'avoue que cette partie de route, entre Pont en Royans et la Balme de Rencurel, même si elle très jolie, m'a mis un gros coup au moral et que je ne l'ai pas apprécié. Plusieurs raisons à cela :
- la route est en faux plat montant et j'ai eu du mal à trouver le braquet adéquat. D'autre part, de manière visuel on la trouve assez plate et du coup cela rejailli sur le moral... et oui.
- il fait très chaud... et j'ai l'impression d'avoir du mal à supporter cette chaleur.
- peut être la seule vraie bonne raison : j'ai mal aux jambes... Bizarre... on verra par la suite.
Du coup pour me faire passer le temps, Brigitte m'attend et me raconte les paysages...
Ci-dessous la cascade du Bournillon, haute de près de 400m, et plus haute cascade du Vercors. Elle peut même être gelée en hiver.
Jef, de son côté, virevolte dans cette "montée"...
... et Brigitte me lâche et m'attend régulièrement.
A ce stade, j'avoue que quand je sais ce qui nous attend, je me demande bien comment je vais réussir à rentrer. Néanmoins, je me connais aussi (c'est dans la tête) et j'attends de voir.
Nous arrivons à la Balme de Rencurel où nous ravitaillons en eau. Je m'assoie par terre, je me ravitaille, je fais le point et m'asperge d'eau. Je sais que maintenant cela va monter vraiment. Mais au moins je saurai pourquoi je peine...
Nous allons évidemment prendre la route à Gauche en direction du Col de Romeyère (FR-38-1069b). D'un
coup je retrouve un excellent moral. Certes la route grimpe (mais même pas trop), mais surtout on voit qu'elle grimpe (c'est bête le moral).
Quant à Jef, il continue à caracoler en tête. Nous arrivons au village de Rencurel, principal lieu de tournage du film Une hirondelle a fait le printemps (merci Jef de
l'info ).
Plus on grimpe, plus la température baisse (tout est relatif quand même), et plus je revis...
Nous profitons des très beaux paysages ainsi que du calme de l'endroit. Nous arrivons ainsi assez tranquillement au col de Romeyère. Encore une fois, Jef use de ses talents pour arrêter une
voiture (des paysans d'Autrans et Villars de Lans qui vont chercher des cochons) pour réaliser une photo à 3.
Les paysans sont aussi vendeur de fromage. Etant amateur et muni de mon sac à dos, j'en profite pour leur en acheter... J'aurai ainsi un trophée d'1.5kg à l'arrivée...
Nous allons attaquer maintenant un gros morceau : Le col du Mont Noir (FR-38-1421). Pour moi c'est un rêve qui se réalise. Combien de fois ai je lu des CR de Brigitte ou d'Olivier Buisson au Mont Noir. Jef prévient même que la montée est assez dure.
Sincèrement, je ne croyais pas l'avoir pas trouvée si dure que cela, mais une photo au sommet démentira cela...
La pente dépasse les 6% tout au long de la montée. Le revêtement est assez dégradé, mais cela pénaliserait plus en descente qu'en montée, du moins à notre allure.
Nous en profitons pour atteindre les 3000m de dénivelé en un peu moins de 120 kms.
Ce qui représente la distance des Boutières à l'Ardéchoise avec le dénivelé de la Volcanique... Pas Mal.
Brigitte me fait profiter de la vue sur les sommets du Vercors
Nous arrivons maintenant en haut du col. Celui ci est tellement calme que nous ne trouverons personne pour prendre une photo à trois. Nous nous débrouillerons donc à la façon Olivier Buisson.
et une petite dernière pour montrer que je suis arrivé frais comme un gardon au sommet...
Nous repartons maintenant en ayant effectué le plus gros du dénivelé et des difficultés. Dans la descente nous iront chercher le Pas du Pré-Coquet (FR-38-1240). Celui-ci se passera facilement car en descente (qui nous obligera quand même à remonter pour revenir sur nos pas).
Jef va maintenant devoir nous quitter au croisement de la route de Saint Pierre de Chérenne (pour rentrer chez lui). A titre personnel je suis très content de l'avoir rencontré. Ces quelques heures passées sur le vélo furent (comme avec Gérard) de purs moments de franche camaraderie. Merci Jef!
Brigitte me fait découvrir la route de Presles à la Bourne. Elle est magnifique. Tout d'abord nous nous arrêtons dans un café que je recommande...
Ezio est à la fois un cyclotouriste et un aubergiste très sympathique. Il reconnait même Brigitte qui est déjà passé par ici.
Nous reprenons la route, non sans que j'ai averti Carole de notre retard (j'avais indiqué un retour sur Besayes vers 18h, mais ce sera plutôt vers 19h30...)
La vue sur la descente des gorges de la Bourne ets à couper le souffle. D'un côté, elle me fait penser à la vue dans la montée du col du Rousset.
Nous arrivons ainsi sans forcer au Col de La Croix de Toutes Aures (FR-38-0560b)
La descente se termine à l'arrivée dans la Vallée de la Bourne, juste avant Pont en Royans. Nous nous dirigeons ensuite vers Saint-Nazaire en Royans en empruntant pour quelques kilomètres la très passante D532.
Nous sommes presque au bout de nos peines. A Jaillans, le GPS nous emmène découvrir le dernier col de la Journée, le Col Alexandre (FR-26-0387).
Cela a beau être le plus bas col de la journée, la fatigue accumulée rend l'ascension plus difficile que si nous l'avions passé en fin de journée...
Voilà, il ne nous reste plus qu'à nous diriger vers Besayes. Le GPS ne fait pas emprunter les routes auxquelles pensait Brigitte, ce qui nous rajoute un peu de dénivelé supplémentaire.
Nous arrivons ainsi vers 19h15 à Besayes, en ayant pris le soin de rallonger un poil pour dépasser les 180km.
Merci beaucoup à Brigitte pour cette superbe organisation et à Gérard et Jef pour leur très sympathique compagnie...
Mon trophée à l'arrivée :
Le bilan de cette sortie est exceptionnel : 180.4km, 3640m de dénivelé et 11 cols dont 1 nouveaux.
En voici le profil
et le trajet que nous avons emprunté