Paris-Brest-Paris 2011 : Etape 9 : Carhaix - Loudéac
13h46 nous repartons. Encore une fois, la durée de 1heure de pause a été largement respectée. Nous repartons pour la dernière grosse étape "difficile" avant l'arrivée.
Je gamberge un peu déjà sur les solutions à mettre en oeuvre pour la fin de la journée : initialement, mon plan de route nous fait dormir à Fougères, c'est à dire, une étape plus loin que Loudéac. Néanmoins, je me pose la question de tirer jusqu'à Tinténiac qui n'est que 54 kilomètres plus loin de Fougères.
La sortie de Carhaix est un peu difficile du fait des bosses et de la fatigue qui commence à s'accumuler. Mais chacun s'active tranquillement, si on peut dire. Seul Fantomas émet depuis quelques temps des signes de fatigue ou d'inquiétude car il semble qu'il ait mal à un genou...
Aux environs de 14h30, nous croisons un cyclo couché dans l'autre sens... Bon courage à lui car si nous avons plus "que" 500 kilomètres à faire pour rentrer, lui en a encore plus de 700... Et vu son allure....
Un peu avant la sortie de Saint-Nicolas du Pelem va se produire un "incident de course". Etant en tête de groupe à ce moment, je vais essayer de répéter ce que m'ont indiqué mes amis, témoins directs de la situation.
Alors que nous sommes dans une côte, roulant en file indienne ou à 2 de front, nous entendons des coups de klaxons... Des italiens nous doublent et les coups de klaxons continuent. Ils se feront réprimander par la voiture aux coups de klaxon qui n'est autre qu'une voiture de commissaires de courses; mais nous aussi avec menace de pénalisation d'une heure pour tout le groupe. Qui plus est la voiture des commissaire nous double à un endroit où il n'y a aucune visibilité.
Malheureusement, le harcèlement va durer un moment. Plus la voiture nous "casse les pieds", plus certains dans le groupe rajoutent à la provocation...
La situation ne me convient pas du tout, et ce qui doit arriver, arrive, à savoir que juste Saint-Nicolas du Pelem, j'exprime vertement mon profond désaccord avec notre attitude de jouer la provoc'.
Cela a deux mérites : la voiture va nous lâcher les basques, ayant assisté à la scène... et surtout de me faire lâcher la pression qui me tenaille depuis quelques kilomètres. En fait, je déplore autant l'attitude puérile de la voiture (car sincèrement, on roulait correctement), que notre attitude. Du coup, la bonne explication étant passée, nous arrivons beaucoup plus détendus à Saint-Nicolas du Pelem. Nous ne devions pas nous y arrêter, mais comme certains d'entre nous en exprime le besoin, nous faisons un stop de quelques minutes...
Il semble que Valex ait monté une entreprise de constuction ici sans rien nous dire.
La sortie de Saint-Nicolas du Pelem pour aller vers Corlaix sera vraiment corsée avec des belles bosses. Michel se retrouve dans notre groupe avec son autre copain Michel... Très pratique ici : 2 Michel, et 2 Bruno dans le groupe.
Je suis content d'avoir immortilisé cet instant d'amitié entre les 2 Michel...
De Gauche à droite, Fantomas, Florian et Valex.
Un peu avant Loudéac, nous doublons un tandem de "cents-colistes". Je crois d'après mes sources qu'il s'agit du couple Bodin... Nous les avons déjà doublé de multiples fois depuis le départ et cela continuera encore longtemps.
Enfin Loudéac et son super contrôle se présente... Le pointage s'effectue à 17h26. Je constate encore une fois avec plaisir que le rythme reste super stable puisque chaque étape est réalisée à la moyenne roulante de plus d e 20 km/h (79km pour 3h37).
Encore une fois, nous avons une heure de pause pour nous ravitailler, donner et prendre des nouvelles. La photo ci-dessus trahit son auteur qui s'enfilera une nouvelle fois une bière. Nous apprenons par SMS que Bruno est déjà passé et qu'Alain nous dit qu'il pleut à Tinténiac. J'ai aussi Jean-Jacques PECH au téléphone, qui est comme un gamin à nous suivre. Brigitte nous indique "qu'elle nous met en place un petit vent pour nous ramener"
Après 780km de route, la fatigue commence à être présente mais sans excès aucun. Seul Fantomas m'inquiète un peu. Même s'il ne dit mot, je ressens pour lui que la durée des pauses (trop courtes ?) lui pèse, d'autant plus qu'il peine un peu plus que nous à l'avancée. Je rassure aussi Bruno quand à "ma stratégie". Pour l'instant je ne cherche pas à faire un temps, mais à être sûr de ramener tout le monde dans les temps à Paris... Pour le temps, on commencera à en parler à Mortagne si cela est possible.
Nous avons encore 2h15 d'avance sur le plan de route à 80h30 et 8h30 d'avance sur la fermeture du contrôle, donc aucune inquiétude...