Les duettistes dans la pluie, la neige et sous le soleil...
Plusieurs raisons de sortir en ce dimanche matin :
- Nous avons attaqué le mois de Février... J'ai donc 28j pour tenter le 200 du #dodecaudax si le coeur m'en dit... Et le coeur m'en dit :)
- Je n'ai pas pu rouler hier par manque de temps, et de courage car il flottait tout ce qu'il pouvait
- "On" m'a provoqué hier.. .Je parle de Bruno, qui m'a demandé vers 20h si j'avais déjà fait un 200 ce mois ci... Je veux régler cela sur le pré, à l'aube, à l'heure où blanchit la campagne
- Il pleut encore ce matin... Mais Michel a demandé à faire un bout de chemin avec moi... Et donc c'est une bonne source pour se mettre un coup de pied aux fesses quand à 7h10, je m'élance sous la pluie...
Le point de rendez-vous est fixé avec Michel vers 8h45 à Vénérieu. J'ai 1h35 environ pour parcourir les un peu moins de 40 kilomètres en passant pas St Bonnet de Mure, Satolas et Bonce, Jameyzieu... J'arrive au pied de la bosse de Panossas, bien chaud... En tout cas bien échauffé... Il fait 4°C, et il pleut toujours. Je passe les 3 kilomètres de la bosse en restant sur la plaque, en tournant à une cadence d'environ 50tpm... et ça passe. Et je me surprendrai d'ailleurs, en rentrant, d'avoir "écrasé" l'ami Jean-Pierre B., sur la section "Aux Ayes Sud Climb" de 5s... 3.2km, à 3% de moyenne, à une vitesse de 21.6km/h. Jean-Pierre, tu sais ce qu'il te reste à faire...
Mais bon, quand j'arrive à Panossas, je ne sais pas tout cela et pour tout dire, je m'en fiche. Car je pars pour une journée de vélo. Un coup d'oeil au compteur et je sais que je suis pile dans les temps. Veyssilieu, puis Moras et descente sur Vénérieu... où Michel vient juste d'arriver.
Michel m'ayant demandé hier si je roulais aujourd'hui, j'ai tracé un aprcours adapté à son entrainement. Il n'a pas trops le temps de rouler en ce moment, mais a quand même du foncier... Donc je vais éviter les bosses trop violentes, et l'altitude même en pente douce, mais là, à cause de la pluie.
Pour nous échauffeur, nous partons en direction de Trept, en évitant Saint-Hilaire de Brens. Oui, je sais, le nain va dire que je suis un petit joueur... Mais tant pis :)
Ensuite, c'est direction Morestel, puis Glandieu... Tout est plat jusque là...
Maintenant, nous allons nous attaquer à une petite bosse en direction de Prémeyzel. Le pied de la bosse, juste au dessus de Glandieu, constitue le plus gros du pourcentage. Chacun roule à sa main, et on se retrouve sur les sections plus plates.
Au croisement de notre route (D10) avec la D24b, nous attaquons la courte mais sèche montée vers le col de Prémeyzel (FR-01-0355) : 950m avec 68m de D+ mais quelques centaines de mètres à plus de 10%
Finalement, ça passe bien, en serrant les dents et/ou en moulinant. Il semble qu'il se soit arrêté de pleuvoir. Je vais en profiter pour enlever mon kway... Peine perdue, 5 min après ça recommence... Mais la veste de la TMV est suffisant chaude et non permissive à l'eau pour supporter la météo sans remettre le kway.
Nous plongeons donc en direction de Peyrieu, par la route que nous avions empruntée il y a quelques mois de cela avec le nain, lors du Dauphin. Je revois aussi le virage où nous nous étions fait enrhumer par 2 cyclos du club de Bourgoin.
A Peyrieu, nous prenons la direction de Belley où nous nous arrêtons car le petit sac à dos de Michel a quelques faiblesses qu'il faut réparer. Nous arrivons à l'extrême Nord du circuit. Si nous étions sur un BRM, il faudrait pointer...
Par contre, si c'était un BRM, il ne faudrait pas prendre la route que nous avons empruntée jusqu'à Yenne... Passante, traversant des mini tunnels, franchement pas top...
Par contre, à partir de Yenne, la route devient très très sympa.
Nous roulons à deux (pas à Traize), en direction de Novalaise, sur une route en pente assez douce qui me permet de rester sur le 50 dents. Michel, lui adapte les développements et grimpe aussi a un bon rythme... jusqu'à ce que nous arrivions au croisement de la D35 et de la route de Gerbaix...
Ca grimpe maintenant de manière plus sympathique et la neige fait son apparition. Pour l'instant est reste sagement sur les hauteurs en face de nous...
Je me régale de pouvoir prendre plaisir à grimper sans avoir l'impression de forcer comme un âne. Certes, je suis loin de monter à grande vitesse, mais je prends un plaisir immense à avancer sans trop de peine. Merci les séances de HT, entre autres.
La pluie se transforme petit à petit en neige, et celle ci commence à apparaitre sur les bas côtés.
Ca y est, on en a vraiment. Un petit coup d'oeil à l'altimètre me permet de ne pas m'inquiéter. Nous sommes quasi au sommet de la bosse. Nous ne risquons pas d'en avoir beaucoup plus. Par contre, il faudra être méfiant en desecente, histoire de ne pas vivre la même mésaventure que Vincent... Le verglas ne pardonne pas.
La coquine voudrait presque squatter la route... Il n'en est pas vraiment question... Le sommet est maintenant atteint. Il nous reste à nous laisser glisser...
... vers le Col de la Crusille (FR-73-0573) non sans avoir laissé sur notre droite le Col de Lattaz, inatteignable dans des conditions normales de sécurité aujourd'hui...
Au col, Michel me prévient. On a 9 bornes de descente jusqu'à St Genis sur Guiers. On va se cailler. Je confirme car il fait toujours 4°C au thermomètre... Mais on a vu pire. La descente est effectuée de manière très prudente. Seul un abruti fait mine de nous foncer dessus avec sa chariotemobile blanche. Franchement, je me demande ce que certains ont dans la tête.
A Saint-Genis, Michel me demande à faire une pause sandwich... N'étant parti que sur un 200 bornes, je n'ai pas de sandwich, mais j'ai quand même des BNs... Donc un petit stop d'une dizaine de minutes permet de recharger les batteries, de se soulager et de repartir... Tout ça pour éviter de se refroidir. Le beau temps annoncé pour cet après midi n'est toujours pas en vue... Mais bon, il reste des kilomètres donc il ne faut pas se poser de question.
Michel étant en manque d'entrainement, nous décidons d'un commun accord d'éviter le chemin des écoliers pour rentrer pour éviter le maximum de bosses.
Donc direction Aoste (dans l'Isère, pas en Italie :) ), puis Evrieux...
... et La Bâtie Montgascon après une série de bosselettes assez peu appréciées de Michel... Nous rechargons nos bidons dans cette fontaine où l'eau est notée "Non Contrôlée"... et nous repartons pour arriver sur la Tour du Pin, Saint-Jean de Soudan, Cessieu et Bourgoin Jailleu.
Nous sommes sur les terres de Michel, qui me fait aussi découvrir sa base de départ de travail. Michel est chauffeur d'autocar d'une petite entreprise familiale. De ce fait, les voyages forment sa jeunesse mais défont un peu son entrainement cyclo...
Nous continuons ensemble jusqu'à Saint-Savin où nous nous séparons. Michel, finira avec 142kms, sa 4ème sortie de l'année. Chapeau, car il aura super bien roulé tout au long de la journée.
De mon côté je rentre par Saint-Marcel Bel accueil et les petites routes... Le soleil a toujours du mal à se faire une place, même si depuis 1 heure je suis maintenant au sec.
A Saint-Marcel, je passe juste à côté de chez le nain, puis Frontonas et Satolas et Bonce où je suis passé ce matin. Pour ne pas rentrer par le même chemin et rallonger un peu, je continue en direction de Colombier puis Saugnieu et Villette d'Anthon. Je remonte vers le Nord avec une idée : effectuer les derniers kilomètres vent dans le dos. Ce dernier ne souffle pas très fort, mais je sens bien la différence quand il est favorable ou pas.
A Villette, c'est la direction de Pusignan que je suis, puis la piste cyclable menant à Genas, avec un beau soleil tardif en face de moi.
J'arrive à la maison un peu avant 17h, bouclant ainsi la septième manche de mon #dodecaudax, avec 210.6km, 1690m de D+ en 9h41, et surtout une super journée avec Michel.
Voilà, j'ai remis les pendules à l'heure avec Bruno... Enfin bon jusqu'à la prochaine fois :)