Cricri devient fêlé... au Colombier
Ce week-end est un peu calme après PBP et après le rallye de Jonage la semaine dernière. Du coup, la sortie du week-end s'est dessinée dans la semaine, après un message de Florian sur le Forum de l'ATSCAF (Association Sportive Touristique et Culturelle de l'Administration des Finances), mon ancien club.
Ce message disait
"Dimanche 11 septembre a lieu le rassemblement de la confrérie des Félés du Grand Colombier à Culoz.
Qui est intéressé
pour y aller ?
Quelques infos supplémentaires sur leur site : http://www.felesducolombier.fr/index.php/accueil
"
Le Colombier dans la Région, c'est un peu le Ventoux...
En effet, il y a 4 routes pour monter au col du Grand Colombier (FR-01-1500), dont une qui possède des pentes à plus de 20%.
Dans le jargon, quand on monte au moins 2 fois ce col par 2 côté différents, on devient fêlé du Colombier. A 2 montées dans la journée on est MEMBRE, à 3 on est maitre, à 4 on est Grand Maitre.
N'ayant jamais grimpé ce col de la région, je profite de l'occasion après en avoir discuté avec mon ministre de l'organisation. En plus, j'ai l'occasion de grimper un second col : La Selle (FR-01-1175), ce qui porterait mon total à 340 cols différents, dont 40 cette année.
Rendez-vous est pris avec Florian, fidèle partenaire de mes 2 Paris-Brest-Paris (2007, 2011), pour qu'il passe me chercher, ce dimanche à 5h45 pour nous rendre à Culoz. Il fait tellement chaud la nuit, que, bien qu'ayant mis mon réveil à 4 heures du matin, je me réveille à 2 heures sans possibilité de me rendormir... Tant pis, j'en profite pour surfer sur le net by night....
5h45 : Florian tout aussi précis, comme dans nos pauses de PBP arrive. La voiture est chargée en 2 minutes. Nous partons direction CULOZ. Sur la route, nous serons doublés par Alain et Fantomas, eux aussi participants de Paris-Brest-Paris qui viennent se faire ou refaire les mollets. Notons qu'Alain est déjà Grand Maître dans l'ordre de la confrérie des fêlés du Colombier!!!
Sur le parking, nous retrouvons aussi Benny avec qui j'ai échangé par téléphone hier (et qui lui aussi est déjà Grand Maître malgré son jeune âge).
Notre objectif, à tous les 4, est de monter au moins 2 fois au Grand Colombier, en partant de Culoz la première fois, voire plus si affinité.
L'objectif de Benny est de monter au moins 3 fois ce beau col.
Voici le talus qui fait peur... Vu d'en bas, il ne parait pas si terrifiant, mais il faut savoir que la pente du côté Culoz, à savoir, lors de notre première montée, sera quand même de 14% au plus fort... Mais, quand j'écoute Fantomas me raconter la montée, moi, le lourd, je me dis que je vais en baver...
8h : nous prenons notre envol après nous être inscrits...
Effectivement, ça grimpe fort dès le départ. Du moins juste à la sortie de Culoz. Car ensuite la pente s'assagit bien car nous sommes plutôt sur du 5%.
En ayant étudié les différentes pentes, je sais que le plus difficile est à venir.
En tout cas, une bonne nouvelle nous informe que nous pouvons grimper sans crainte de trouver la neige
Benny nous accompagne à ma grande joie sur les premiers kilomètres. Il va ensuite s'envoler avec Fantomas, puis tout seul
Ne pouvant pas grimper vite, je profite de la vue qui est magnifique, sur le Rhône, au nord du lac du Bourget... et dela présence d'Alain et de Florian. Alain qui connait la montée par coeur, m'informe du moindre changement dans la déclivité. Un souvenir : à un moment où la pente est assez forte (km 7), il me crie qu'il reste 500m avant le replat. Cela me redonne du peps. Et effectivement la route s'appalnit un peu... pour repartir de plus belle 2 kms plus loin avec des pentes à près de 14%.
L'altimètre m'indique que nous nous approchons du sommet puisque les 1000m d'altitude sont atteints et dépassés.
Au fond, dans la brume, nous distinguons le Mont Blanc. Nous profitons d'un beau et chaud soleil, du moins pour l'instant, vu que Madame Météo a indiqué que cet après midi le ciel serait
couvert.
A quelques kilomètres du sommet, juste après la biffurcation de l'auberge, des spectatrices sont prêtes à envahir la route pour nous pousser dans nos retranchements et nous galvaniser. Mais nous n'avons point besoin de cela pour nous sentir attirés et aspirés par ce sommet.
Après 1h50 d'effort... et un peu moins de 19km , nous arrivons au sommet pour la première fois de la journée.
Comme c'est le jour de la concentration, une collation nous est offerte (merci aux gentils bénévoles qui organisent l'epreuve pour moins de 20personnes).
Bruno me prend en photo pour que je garde trace de ce bel événement.
Et après une dixaine de minutes de pause, nous descendons vers Artemare, lieu du prochain départ, en passant par Lochieu.
La descente dure près de 20kms et n'est pas très roulante. Mais si cela permet de se reposer, cela permet de gamberger aussi. En effet, si nous descendons sur 20kms, nous remontons au même point
mais par un parcours différent de... 15 kms.
Après un pointage à Artemare, nous recommençons la grimpette sans tarder... Nous entrons dans la commune de nos anciens... Une petite pensée alors pour Brigitte
Les efforts me pèsent déjà car je perds du terrain dès que la pente atteint 5%
Si Fantomas et Alain s'envolent, Florian semble ne pas avoir trop de jambes. La photo en dit long sur sa "méforme" du moment.
A Munet, juste avant Virieu le Petit nous faisons le plein d'eau... Elle est la bienvenue.
A Virieu le Petit, Fantomas et Alain nous attendent pour attaquer le début des difficultés. Après un premier kilomètres à 7.5%, nous allons enchainer 4 kilomètres à 11.7%, 12%, 14% puis 13.7% de moyenne.
C'est donc sur la partie 7.5% que je fais le kéké en profitant pour filmer... parce qu'après je ne pourrai plus
Comme tout à l'heure, la neige n'est pas au rendez-vous... Donc aucune excuse pour ne pas grimper.
Dès que l'on dépasse les 10%, je suis irrémédiablement lâché par mes potes. Je ne m'en formalise pas car au moins je roule sans chercher à monter à leur rythme.
Euh là je suis carrément largué. Le compteur indique 7, 6 puis moins de 5km/h... Tant pis, il faut bien grimper : j'ai très mal aux jambes, c'est très dur, mais je tire une ENORME satisfaction de grimper. A un kilomètre du col de la Selle, Alain revient me chercher. Nous rattrappons alors
la route que nous avons descendu tout à l'heure.
Alain est gentil et attentionné. Il a l'air vraiment facile et fait tout pour que la montée nous semble moins longue..; Pourtant, quand on regarde la photo ci-dessous, même s'il reste environ 1.5km, il en reste encore pas mal à grimper.
En haut de la bosse, le virage est à droite : ensuite il ne reste "plus que" 800 avec un fort vent de face
Pour me convaincre que le mal aux jambes est mérité, je jette un coup d'oeil à la route 700m plus bas
Pendant ce temps Alain est d'une patience incroyable.
Le sommet est atteint 4h30 après notre premier départ et 2h10 après notre départ d'Artemare. Notre moyenne roulante est d'environ 12km/h en tenant compte de la descente
Nous profitons du fait que les bénévoles soient encore là (jusque vers 13h) pour faire une très belle pause durant laquelle nous faisons honneur aux spécialités locales...
Si la photo avec le Mont Blanc montre de la brume, la vision réelle en montrait beaucoup moins et le mont blanc était très net.
Après 30 minutes, nous décidons de repartir mais de ne pas tenter de 3° monter. Mis à part Alain, Fantomas, Florian et moi sommes bien atteints... Nous faisons attentions en traversant les 3 barrières canadiennes situées sur notre passage.
A mi-descente nous retrouvons l'ami Benny et pleine pause alors qu'il est en cours de sa 3° montée. Lui aussi a l'air bien entamé.
La descente est l'occasion de s'arrêter pour contempler le paysage... Ici le Rhône...
... toujours le Rhône en direction du lac du Bourget...
... puis le lac du Bourget.
Voilà, c'est la conclusion d'une excellente journée de plaisir et de camaraderie avec la satisfaction d'être devenu Membre de la confréerie des Fêlés du Colombier et d'avoir grimpé 2 nouveaux cols...
Décidément, après 2010, le 2° week-end de Septembre est vraiment spécial.