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C'est pour moi l'étape la plus difficile ce brevet. En effet, sa longueur, son profil et sa position dans le brevet lui donne un aspect difficile (pour moi) et compliqué à gérer.

Il faut se mettre en quête d'un endroit pour manger. Dans ma tête il y a Tronçais. Certains parle de Lurcy Levis une vingtaine de kilomètres plus loin. Je suis presque sûr qu'il n'y a rien à Lurcy Levis. Donc j'incite Valex et Florian à s'arrêter au restaurant le Colvert à Tronçais, même si c'est un relais chasseur un peu chic.

Si l'an passé il n'y avait personne et que j'avais été bien servi, j'ai l'impression cette année que nous gênons. Nous ne sommes pas les seuls cyclos attablés mais il y a aussi des familles bien propres sur elles qui dinent. Du coup, je trouve l'accueil plus que limite. Et pour 21€, la bière, le plat et le dessert, ce n'est pas donné même si c'est bon.

La pause repas dure assez longtemps (environ 1 heure je crois). Pendant notre diner, nous avons vu passer pas mal de groupes. Nous allons maintenant partir "à leur chasse".

Il fait encore jour, et à cette période, il est cool de pouvoir rouler presque de jour jusque vers 22h00. Juste après le repas, nous nous faisons rattraper par les cyclos de Misérieux qui nous chambrent sur le fait que nous soyons quasi à l'arrêt... Et oui, repartir après un long repas n'est pas facile, mais les jambes finiront par se dérouiller, et nous par rattaper les cyclos de Misérieux que nous chambrons gentiment aussi...

A Lurcy Levis nous apercevons des cyclos attablés. Il yavait donc bien un restaurant ouvert ici. Nous apprendrons à l'arrivée qu'il y en avait même 2, dont une pizzeria. Tant pis pour nous. Nous poursuivons notre chemin en direction de Le Veudre (03).

Il se met à tomber des gouttes de manière importante : nous nous arrêtons vite pour nous équiper contre la pluie. Nous repartons assez rapidement, et 2 minutes après il ne tombe plus rien.

La nuit est maintenant tombée. Nous conservons les vêtements de pluie qui servent de protection thermique. La fatigue commence par m'atteindre alors que nous arrivons à Azy le Vif (km 318). Nous continuons malgré tout, mais je vois aussi Valex piquer du nez. Florian a la gentillesse d'accepter de stopper à Decize (km 340).

Nous cherchons en vain un SAS de distributeur de billet pour être au chaud. Que nenni. Tant pis, un renfoncement à l'entrée d'une superette fera l'affaire. Valex sort sa couverture de survie. Je n'utilise pas la mienne. Nous attachons les vélos et nous voilà partir pour 1h30 de sommeil. Au départ j'avais fixé le réveil au bout d'une heure. Au bout du délai, réveillé, je vois mes camarades profondément endormis : je leur octroie 30 min de plus. La période de repos sera à peine perturbée par des jeunes qui hurlent pour nous réveiller (c'est ce que m'ont raconté Valex et Florian car je n'ai rien entendu).

Je trouve que la remise en route se fait plutôt bien. Je n'ai pas cette sensation de jambes lourdes difficiles à refaire tourner.

Nous traversons Cercy la tour où je m'étais arrêté dormir l'an passé puis vient la longue, très longue route en faux plat montant qui mène à Château Chinon. Nous mettrons un peu plus de 3 heures pour rejoindre cette ville distante de 52.5km de Decize. Quand nous arrivons sur la place, Valex et Florian redemandent à dormir. Sur ce coup là, j'aurai pu continuer. Je pars en recherche d'un point d'eau, que je trouve au niveau de l'aire des camping car. Je rejoins mes camarades et le sommeil nous gagne. Au bout de 45 min, je réveille tout ce beau monde : nous allons chercher notre eau et nous repartons en direction du contrôle. Avant, il faudra passer Arleuf et le col des Pacquelins (FR-58-0674). Le col passe de manière compliquée me semble-t-il pour Valex et Florian. Mais il passe. Alors qu'il est atteint, il ne reste plus qu'à basculer sur La Celle en Morvan.

Nous arrivons à la Celle en Morvan à 6h35, pour un contrôle prévu entre 19h42 et 10h48. Nous avons perdu plus d'une heure dans nous différentes pauses par rapport à l'horaire le plus lent. Ce que j'ai indiqué à un moment à l'ami Valex, en lui disant que lors de Paris-Brest-Paris, il lui faudrait mieux gérer les arrêts. Maintenant, il est aussi normal de perdre du temps quand on dort... du moment qu'on le reprend après

Valex joue la provoc en dormant sur MON banc... là où j'avais dormi 1 heure l'an passé.

Sur cette photo là, Valex semble bien atteint... même si la photo peut être trompeuse. Je me fais une grosse frayeur en croyant avoir perdu mon téléphone. En fait, je l'avais rangé dans les affaires de Florian.

Nous envoyons une carte postale en guise de pointage... Il s'agit maintenant de repartir vite, car le jour est avec nous et les prochains kilomètres seront roulants.

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BRM 600 Km de Bourg en Bresse - Etape 4 : Epineuil le Fleuriel - La Celle en Morvan : 165 km