BRM 400 km de Grenoble : Une très grande satisfaction
L'histoire de ma participation à ce brevet commence le 12 Avril à 10h11... Oui je sais, c'est précis. Je reçois un mail de Michel m'indiquant
"Hello,
As-tu vu que Jean Philippe Battu a inscrit un BRM de 400 km le 30 avril et 1er mai ?
Michel"
En fait non je n'ai pas vu. Mais j'ai vite enquêté. Jean-Philippe BATTU n'avait pas prévu d'organiser ce brevet mais suite à des demandes, il s'y est collé. Jean-Philippe, te te remercie pour le brevet que tu nous a proposé. Ce qui m'a attiré dans ce brevet, c'est le dénivelé annoncé : +4000m.
Malheureusement, je suis obligé de faire l'impasse sur la VALEX 6, illustre épreuve cyclotouristique et amicale qui a lieu tous les ans depuis 6 ans. VALEX, je te présente mes excuses de ne pas avoir été présent et te remercie pour les SMS d'encouragements prodigués tout au long de l'épreuve.
Je m'organise avec Michel et Jean-Pierre pour covoiturer jusqu'à Grenoble. C'est quand même plus sympa de rouler à plusieurs en voiture... et au retour cela permet d'éviter de s'endormir au volant.
Nous arrivons donc à Grenoble aux alentours de 15h30, soit près de 1h30 avant le départ. Cela nous donne le temps de nous préparer tranquillement. Nous commençons à voir arriver d'autres cyclos participant au brevet. Du coup, lorsque nous arrivons Place de Sfax, il n'y a encore personne.
Olivier BUISSON arrive lui aussi en avance... Il a déjà 100 bornes au compteur depuis ce matin et est venu en vélo depuis chez lui
Viens ensuite Laurent qui vient nous dire un petit coucou, et faire quelques kilomètres avec nous. Je suis très content de revoir Laurent. En effet, pas mal de choses se sont passées pour lui depuis le BRM 300km. Entre autres, sa reprise des cyclosportives.
Jean-Philippe arrive aux alentours de 16 heures, pour commencer à distribuer les cartes de route ainsi que remettre à ceux qui ont fait le 300km, leur carte de brevet homologuée. Les cyclos qui sont progressivement arrivés sur la place se ruent vers lui. Il a du mérite : organiser le brevet et y participer. Pas facile.
J'adore la photo ci dessous...
Il ne manque que Benny... qui arrive un peu plus tard...
... et Alain qui est toujours aussi discret
A 17h00, Jean-Philippe donne le départ. Nous avons prévu de rouler ensemble avec Jean-Pierre et Michel. Nous commençons par une bonne dizaine de kilomètres sur la voie verte puis prenons la direction de Voreppe. L'objectif est d'aller grimper le col de la Placette (FR-38-0587). Comme indiqué par Brigitte et Jean-Philippe, le début du col est "un peu difficile" car les pourcentages sont supérieurs à 6%. Evidemment, chacun monte à sa main et je me fais dépasser de par pas mal de monde. Au bout de 1.5km, je vois Jean-Pierre arrêté sur le bord de la route. Il a crevé. Je le laisse réparer et lui indique que je l'attends avec Michel (qui est déjà devant) au Col.
En fait Michel et Laurent m'attendent à mi-montée. Je les rejoins.
Nous attendons Jean-Pierre en admirant le paysage.
Plusieurs minutes passent, sans voir revenir Jean-Pierre. Nous interrogeons les rares retardataires qui nous indiquent que "notre pote a crevé 2 fois". Inquiétude... Et s'il ne trouvait pas ce qui cloque...
Mais nous sommes rassurés quelques minutes plus tard. Jean-Pierre arrive, un peu énervé par sa mésaventure. Moi cela ne me tracasse pas trop. Certes c'est un incident de parcours, mais cela peut arriver sur les brevets. En plus, Michel et Jean-Pierre roulent très fort, et nous n'auront aucun problème pour passer la première porte (premier contrôle).
Après être repartis, nous arrivons au col de la Placette. La fin du col est quasiment plate... du moins par rapport au début. Laurent nous quitte pour rentrer chez lui. Ca y est, le brevet est lancé... YAPUKA!
Dans la descente du col, nous croisons Alain qui vient nous chercher car il souhaite rouler avec nous. C'est très gentil de sa part.
Laurent et Michel sont les 2 gros pourvoyeurs de relais dans notre groupe de 4. Nous passons à Saint-Laurent du Pont, puis les Echelles et Chailles. A Chailles, comme nous l'avait signalé Jean-Philippe, un panneau signale que la route des gorges est barrée. Il faut donc faire un petit détour par Saint-Franc.
Le passage par Saint Franc allonge le parcours de 6 kilomètres mais rajoute près de 300m de dénivelé. Les paysages sont néanmoins superbes et nous les apprécions
Si Michel monte facile,
si Alain suit tranquillement, Jean-Pierre a plus de difficultés avec sa cassette 11x23 qui me parait juste pour ce type de brevet. De plus, je pense que Jean-Pierre rumine toujours les soucis de début d'étape.
Après avoir rattrapé l'itinéraire original, nous arrivons à Pont de Beauvoisin. Impossible d'y trouver une fontaine pour recharger en haut. Néanmoins un habitant fort sympathique nous remplira les bidons. Merci Monsieur.
Nous roulons maintenant en direction de Saint Genix sur Guiers, afin de remonter la Vallée Bleue jusqu'à Lagnieu, et en passant par le petit Golet du Tilleul (FR-01-0239)
Nous arrivons à Lagnieu, lieu du premier contrôle à 21h54, avec 2h22 d'avance sur la fermeture du contrôle.
Nous en profitons pour faire une pause "diner", boisson (Coca ou café)...
.. et ainsi se préparer à la nuit. Sur la photo ci-dessus, Jean-Pierre semble déjà fatigué. Je pense que c'est juste lié à la photo ; en tout cas, lors de la randonnée, je n'avais pas noté ce fait.
La pause dure finalement près de 3/4 d'heures. Nous repartons, bien décidé à aller taquiner le beaujolais. La route est un peu bosselée pour rejoindre Bellevile, mais le dénivelé positif de Lagnieu à Bellevile n'est que de 300m pour près de 100km. Cette route n'est pas sensationnelle, mais Jean-Philippe a la bonne idée de ne pas nous faire prendre les grandes routes.
Une petite pause à Belleville, et on repart, direction Cercié puis Beaujeu où nous rechargeons en eau. Il reste une quinzaine de kilomètres pour grimper au Col des Echarmeaux (FR-69-0712). Ce col est très roulant, même pour un gars comme moi. Alain et Michel sont devant, Jean-Pierre et moi roulons décrochés. A Chenelette, la pente s'adoucit et nous retrouvons Alain et Michel.
Il est 2h28 quand Jean-Philippe BATTU signe nos cartes de routes au col des Echarmeaux.
Nous faisons une courte pause, histoire de discuter avec la dizaine de participants présents. A consulter la carte de route, nous avons 3h52 d'avance sur la fermeture du contrôle. Cela nous met à l'abri de problèmes techniques.
Nous repartons pour la plus courte étape de ce brevet : 29km en direction d'Amplepluis. Nous passons le col des Aillets (FR-42-0715) puis le col des Ecorbans (FR-42-0825), un peu plus pentu dans son dernier kilomètre. Notre arrêt à ce col est bref. Il ne faut pas tarder, car il fait vraiment froid maintenant.
Dans la traversée de Ranchal, Jean-Philippe nous signale un point d'eau (encore sympa de sa part). Nous rechargeons nos gourdes et repartons. Michel se met en tête de groupe et descnd à bon train. Jean-Philippe est avec nous.
Nous arrivons à Amplepuis, sans Jean-Philippe ? Où l'a-t-on perdu ? Cublize ? Probablement. En tout cas nous ne le reverrons pas du brevet.
Nous répondons donc à la question secrète, car à 3h56, on ne trouvera rien d'ouvert. Nous avons 4h20 d'avance sur la fermeture de ce contrôle. Tout va donc bien.
Nous attaquons maintenant le Col des Sauvages (FR-69-0723) où j'avais souffert en Janvier dernier. Certes, je suis le dernier du groupe, mais je monte facile en mettant le plus à gauche possible. Nous descendons ensuite sur Tarare pour remonter vers Saint Marcel l'éclairé, puis la Croix de Signy. Avant Saint Marcel, mon POLAR "reboot". Compteur remis à 0. Vers la Croix de Signy, je suis pris d'une irrestible envie de dormir. Tellement forte que je m'endors sur le vélo, au point qu'un automobiliste aussi gentil que prudent, s'arrête en face de moi en me faisant des appels de phares, en me voyant tituber. J'essaye désepérement d'atteindre Sainte-Foy l'Argentière pour faire un break. Alain n'est pas au mieux non plus.
Entre Saint-Laurent de Chamousset et Sainte Foy, je lutte contre les yeux qui se ferme en descente, à 50 à l'heure. De ce fait, notre moyenne a considérablement chuté. Mais seulement la moyenne et pas nous.
Nous pointons à la boulangerie de Sainte-Foy à 7h00 du matin, avec 4h28 d'avance sur la fermeture du contrôle. Nous nous jetons sur les patisseries. Nous sommes tellement désolés que les barres soient fermés, pour boire un bon café chaud, que la boulangère nous propose de nous en faire. Franchement, n'hésitez pas à aller "Au bon Pain" si vous y passez. La sympathie est au rendez vous.
Notre pause dure, et le café nous fait le plus grand bien. Nous devons repartir vers Duerne, route dans laquelle les replats sont mesurés à 7% de pente...
Néanmoins, chacun roule à son rythme (rappelons toutefois que Jean-Pierre est maintenant en super forme et caracole en tête). Un petit arrêt à la fontaine de Duerne, et nous repartons pour une presque dernière petite montée vers Saint-Martin en Haut.
Nous plongeons ensuite vers Mornant puis Givors où Alain demande une pause pour soulager son épaule. Nous en profitons pour nous restaurer. Même s'il reste 100kms, cela sent l'écurie.
Après la pause, nous prenons la direction de Chasse sur Rhône, puis Vienne. C'est ensuite un long faux plat vers Eyzin Pinet où Jean-Pierre réclame une bière.
Comme une aussi bonne idée se doit d'être exaucée, nous nous arrêtons dans le bar. Nous sommes tous surpris par le nombre de commerces ouverts ce jour, 1er Mai.
Seul Alain boit un Perrier, mais dans tous les cas, le doux breuvage nous fait le plus grand bien. Quelques minutes plus tard, nous chevauchons à nouveau nos montures en direction de Messiez puis Arzay. La route est continuellement en faux plat montant jusqu'à atteindre un bon 500m d'altitude.
Du coup, nous avons droit à une bonne descente avant d'attaquer un faux plat qui fait mal aux jambes vers le Col des Crozes (FR-38-0440). Nous franchissons somme toute, sans problème l'avant dernier col de la journée puis basculons vers La Côte Saint André.
Là encore, la boulangerie est ouverte ce qui nous permet de pointer à 12h15, 4h45 avant l'heure de clôture du contrôle. La gentillesse est aussi de mise. En plus du pointage, on nous permet de manger en utilisant les tables à l'extérieur, qu'on achète ici ou pas.
La pause sera assez brève car il nous tarde d'en découdre avec le dernier col de la journée. Mais d'abord nous devons rejoindre Saint-Etienne de Saint Geoirs. Des trvaux dans le village nous obligent à marcher à côté de nos montures. Nous attaquons tous groupé le long faux plat vers le village de La Forteresse.
Après celui-ci, nous tournons à gauche en direction du Col de Châtain (FR-38-0683). Alain et Michel sont devant comme souvent, Jean-Pierre et moi grimpons plus lentement. Pour ma part, je suis surpris de voir la facilité avec laquelle je continue à grimper. Le gros coup de barre de ce matin est vraiment loin derrière moi.
C'ets maintenant la bonne descente vers Tullins que nous avalons à bonne vitesse. Nous rejoignons vite la voie verte. Il ne reste plus que 23 kms. Nous avançons à bonne allure sous la direction alternative d'Alain et de Michel, mais calmement ; nous sommes vigilants face aux piétons, rollers et autres vélos qui se baladent sur cette voie verte.
Il est 15 heures lorsque nous arrivons au point de retour. 22 heures après être partis, 425kms ont été parcourus agrémentés de 8 cols et de 4400m de dénivelé.
Bienheureux nous sommes : il suffit de nous voir photographier notre carte de route
Nous restons une bonne dizaine de minutes assis par terre à nous féliciter et surtout à savourer.
Voilà, le BRM 400km est terminé, il ne reste plus qu'un seul BRM (le 600km) à réaliser en moins de 40 heures, avant d'avoir le droit de participer à Paris-Brest-Paris 2011.
Je suis vraiment heureux de la manière dont il s'est déroulé, de l'ambiance qui ne s'est jamais dégradée tout au long du parcours, même dans les moments difficiles.
Merci donc à Michel, Jean-Pierre et Alain!
Merci à tous ceux qui nous ont témoigné leur sympathie avant, pendant et après le brevet.